Semi-marathon de Rosheim : bonne reprise

Publié le par memo-tri

Jeudi 29 septembre 2011

 

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Dimanche dernier,  c'était la fête à Rosheim !

L'association F4P organisait les 14 ème foulées et ce fut une réussite totale, comme d'habitude !

 

Avec une grosse (voire très grosse) journée la veille et sans parler des jours précédents, je me suis levé le matin, un peu patraque mais les affaires étaient là devant moi, me lorgnant du coin de l'oeil. Je ne pouvais pas ne pas y aller, surtout que je garde un très bon souvenir de chaque course effectuée dans ce coin là (par exemple, le podium l'année dernière sur l'Equipé de la Rose).

 

C'est d'un pas donc décidé que je me suis dirigé vers la voiture, sacs enfournés, c'était parti direction Rosheim. Le soleil sera de la partie et la température est un peu fraiche. Arrivé assez tôt, je récupère mon sésame et casque sur les oreilles, je fais tourner mon fidèle baladeur MP3, je me glisse dans ma bulle si protectrice.

Je commence doucement mais sûrement ma préparation et fini celle-ci par un petit coup d'huile d'arnica, je remonte mes chaussettes, zou, c'est parti pour l'échauffement. Je commence doucement et finalement, après les quelques premières accélérations et assouplissements, je me sens bien. Je papote avec Ludo et un ami, il est déjà l'heure de filer sur la ligne.

 

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Pas de chance sur ce coup là. L'année dernière, sur le 10 j'avais eu la chance d'avoir un dossard prioritaire et là, je dois me glisser dans la masse :-( L'attente du début fait place doucement à une impatience. nosu sommes tous chauds et le départ est retardé. Le gel avalé 20' avant ne donnera pas l'effet escompté, dommage.

 

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Le profil du semi

 

 

ENFIN

 

Oui, enfin le compte à rebour est démarré. 5, 4, 3, 2, ..........Bang !Je pars à mon rythme et je vois, sur le côté droit, une belle gamelle suivi d'une autre. Pas bon de partir dans le paquet, je l'ai échappé belle.

Je zieute la montre, un petit 16km/h, ça me va, un semi, c'est toujours en mode gestion et surtout celui-là. Comment vous dire, faire un semi sans préparation spécifique et surtout sans entrainement particulier, c'est toujours un peu suicidaire quand on a prévu de martyriser son corps !

 

Lors du premier kilo, un gars m'accoste. Il me demande si c'est moi qui ait un blog : "heu oui ! même trois !!!" En fait, il s'agit de l'organisateur du trail de Quatz et il avait lu mon article et l'avait apprécié, ça fait plaisir !

J'avance dans le paquet, enfin plutôt je le traverse car il y en a qui trainent, dommage pour eux. En fait, beaucoup de personnes se mettent devant mais se font bousculer par les plus rapides. Dommage, ça gache le plaisir.

 

Le premier km est fait en 4'16" ce qui est conforme à ce que je souhaitais (un semi en 4'15" au kilo). A la faveur de la première descente, une belle vitesse et je gagne 30" sur le deuxième kilo.

Assez rapidement, les places sont faites, ce qui est dommage car je vais deboir évoluer seul, je suis en chasse-patate. Tant pis, on va gérer, de toute façon, c'est la montre qui dicte. J'essaie de rester sur un 15km/h sauf dans les montées !

 

Le 3eme passe tranquille et le 4eme également (4'20 et 3'58) et là, on commence à attaquer la grande bosse, bien longue, faut plat montant. je rattrappe un ami mais il ne peut pas suivre ma foulée, dommage, je repas seul. au loin, devant moi, un petit groupe de 5 entités. je reviens tranquillement sur eux et profite du rythme pour lever un peu le pied (gestion, gestion). à la faveur de la descente, je passe devant, je ne veux pas trop perdre de temps. 4 eme kilo en 4'38 ce qui est logique. après la descente, le terrain que j'adore : de trous et des cailloux ! Les chaussures n'accrochent pas, j'ai horreur de sentir mes pieds glisser. je cours où je peux, j'emboite le pas à deux gars qui viennent de me doubler. Au 5 ème km,  je suis en 4'04. je deuxième gel est déjà avalé, en fait, j'en ai prévu par tranche de 4 km. La descente est bien faite, je passe en 3'48 pour le 6°.

 

 

MI - COURSE

 

Du 6° au 10° kilomètre, c'est une succession de montées en chemin et sur bitume. Je gère les chemins caouilleuteux et apprécie le retour sur le bitume. On passe là où d'habitude, je prends mon vélo et franchement, c'est quand même plus facile sur deux roues. Du 7° au 8°, j'ai un trou de memoire. je passe devant le panneau 8 et impossible de souvenir ce qui c'est passé pendant tout ce temps là. J'ai courru comme ça, sans imprimer. Je me réveil donc, au panneau ! Au passage à 10 km, j'en suis à 42'17 de course. Vu le profil et la gestion de l'effort, c'est pas si mal. Je calcule vite fait et je me dis que ça peut le faire si je continu sur cette lancée.

 

20110925-f4p-semi-080.jpgLe retour des chaussettes noires

 

 

NON NON

 

J'évolu toujours seul. Je rattrappe autant que je me fais rattraper, à ce petit jeu là, tout le monde gagne :-) Un spectateur me point en 54° position vers le 12. Les jambes commencent à être lourdes, pas de bobo mais elles sont dures, signe des efforts consentis tout au long de la semaine et surtout, de n'avoir pas couru assez. De toute façon, je me suis promis de pousser mon corps dans ses derniers retranchements et je ne laisserai pas tomber. Depuis le départ, mon esprit est occupé. Je pense et repense sans arrêt. Je gère ces émotions et elles me permettent de ne pas lâcher. le reste de la cxourse, jusqu'au km 16 sera fait en gestion totale avec des temps du kilo de l'ordre de 4'25 en moyenne.

Donc non, non, je commence à faiblir et je ne ferais pas un aussi bon temps que par le passé.

 

 

ON LACHE RIEN

 

Kilomètre 17, c'est la cerise sur le gateau. La route s'elève à nouveau et on peu lire le pourcentage : 6% je serre les dents. Un gars à côté de moi, court et crie en même temps, il est cuit. Malgrè mes encouragements, il est vraiment au bout, il ne pourra pas rester avec moi. Je passe le 18° en 4'38 et le souffle est court. la pênte est vraiment raide et ce n'est pas la petite descente qui va aider car ça repart tout aussi sec après : 12% ! Arghhhhhhhh ! Je serre encore un peu plus les dents, je me raccroche à tout ce que je peux et tout y passe. Verdict : 4'56. comme je connais le parcours, je prépare mon esprit à la dernière difficulté, une nouvelle bosse à 6% ! Le 20°km je le gratte en 4'25 mais je suis au bout.

 

 

DERNIER SURSAUT

 

Je pianote sur la montre et après un rapide calcul, je peux encore avoir un temps en 1h30. Je fais appel aux reserves d'energie, je puise, court littéralement sur la pointe des pieds. Je fonce vers la ligne mais elle est si loin. Proche de celle-ci, je crois reconnaitre une personne et c'est là que je me rend compte que je suis dans un tel état que je divague !

Je passe la ligne décharné et 1h30'51", contrat rempli. Le dernier kilo, ultime sursaut d'orgeuil a été fait en 3'59.

Au final, une 64° place sur 676 arrivants et une moyenne de course à 13,9 km/h (4'18" au kilo).

 

Les résultats sont disponibles sur le site F4P.

 

Quelques photos sont déjà dispo sur le site Alsace-en-courant. D'autres devraient suivres sur le site des foulées vers la fin de semaine.

 

Là, je vais me coucher, je suis mort !

A bientôt,

Emmanuel.

Publié dans Compte-rendu de course

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